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Madamoiselle Mani rentre en scène
30 septembre 2008

+La voix de Dieu+

Chapitre 17 :

Culpabilité…Horrible mot que celui là. Le pire de tous, les tenaces fantômes qu’on ne pouvait exorcisés  d’une conscience torturée par deux petites syllabes...Si petites qu’elles  paraissent  dérisoires mais avaient la saveur de l’amertume et la puissance fascinante et irréelle de changer la réalité. Doux et terrifiant « si »….Si tu ne tu t’étais pas retourner pour regarder la  plaine aurait tu pus retenir ta sœur ? Si tu ne l’avais pas entraîné sur la pente serait-elle actuellement à tes côtés ? Si elle n’était pas morte serions nous ensembles, là à  ne pouvoir détacher notre regard ?…Spirale enivrantes et dangereuses des hypothèses et conséquences probables, douce croyance de pouvoir changer le destin.

Nous restions à nous fixer dans le reflet bleuté du miroir le temps n’existait plus, seul subsistaient les sentiments qui nous unissaient. Non… cela ne se pouvait. La culpabilité ne pouvait être la seule substance de notre union. Je savais que tu pensais comme moi que nos pensées étaient dans une parfaite symbiose et c’est justement pour cela que s’imposait la certitude que la culpabilité ne pouvait être le principal ciment de notre lien.

-« Lore …fuyons ! » Tu sursautas comme si je t’avais tout d’un coup brûlé au fer rouge. Tu semblais te réveiller d’une transe et l’urgence de la situation te procura un long frisson. Même si les excuses de Max étaient valables et justifiées la situation n‘en restait pas moins la même ; nous étions des prisonniers. Dans cette guerre entre les grands se disputant la destinée humaine, on nous avait poussé dans les rouages de  ce conflit dont nous n’avions rien à faire. Même si max croyait bien faire il était lui aussi le jouet, les pièces d’une partie d’échec dans laquelle on ne voulait rentrer.

-« Lore il n’y a que deux voies qui s’ouvrent sous nos pas…Soit nous prenons l’habit de la fatalité et suivons Max et Zembria…Soit nous nous parons des guenilles de l’errance » Tu me regardais d’un visage impassible seul tes yeux trahissaient une activité mentale intense. Tu pesais, comme à ton habitude, le pour et le contre. Etablissant avec soin les différentes hypothèses et anti-thèses. Sans crier gardes, Tu te retournas d’un geste brusque qui m’obligea à m’envoler de ton bras. D’un pas décidé tu étalas sur le lit tous tes habits, livres et documents.

  -« Lore… »

-« Je préfères être en haillon mais libre que d’être en habits de reine mais enchaînée »

J’émis un huissement d’exultation qui te fit doucement sourire.

-« Bien, il faut voyager léger » Tu sortis La tenue que la comtesse avait fait spécialement coudre pour nos escapades en forêt. Elle était d’une couleur brune intense, parfaite pour se fondre dans la nature ou dans l’obscurité. Le haut était filé de laine et de coton, le pantalon était aussi tissé dans le même mélange de matières chaudes. Tu enfilas le tout en prenant soin de rentrer le pantalon dans tes hautes bottes en cuir fourrées. Tu mis un pull en pure laine d’Ecosse  et trois autres exemplaires identiques dans ton sac en bandoulière.

-« Lore sais tu où nous pourrions aller ? Il faut passer au-delà des frontières si nous voulons les semer pendant un moment… » Les deux mains froides du danger s’enroulèrent autour de mon coup m’étouffant à moitié. Je ne craignais pas mon destin mais le tien. Une jeune fille de 16 ans errante avec pour seule défense un faucon était une proie alléchante et facile. Je me maudissais de n’être qu’un mince rempart pour te protéger du monde cruel. Mais je savais que tu y  avais songé  et pourtant tu ne voulais pas faiblir.

-«  Nous partons pour la Russie …retrouver mon père » Tu avais utilisé un ton qui ne souffrait d’aucune réplique. Tu ajoutas cependant :

-«  Il est partit après la mort de…Leïka. Il disait qu’il ne supportait plus voir tout les jours la meurtrière de sa petite Leïka » Tu avais prononcé cela dans un souffle et tu semblais perdue et pourtant toujours déterminé à retrouver l’homme qui t’avait accusé d’assassinat. Je revis soudain la petite fille qui m’avait pris dans ses mains ce 4 novembre pluvieux. Sortant de ta méditation tu fourras soigneusement la somme importante d’argent que la comtesse t’avait donné dans tes bottes accompagnées par la lettre qui te désignait comme la seule héritière de sa fortune. Tu t’emparas d’un atlas du monde et d’un dictionnaire de russe marmonnant que tu te procurerais une carte plus détaillée sur place. Tu chipotas à un compartiment de ta valise que je n’avais point vue et en sortit une longue dague au pommeau d’argent ciselé.

-« C’est un cadeau de la comtesse. A croire qu’elle avait pressentie notre fuite. » Tu la serras contre ton cœur en souvenir de cette femme qui nous avait considéré  comme ses enfants. D’un geste lest tu la passas à ta ceinture et enfilas par-dessus le tout un  gros poncho. Tu déposas aussi des gants et des chaussettes ainsi qu’une gourde pleine dans ton sac de voyage. Tu embrassas la pièce douillette de tes yeux vérificateurs.

-« Il est temps d’y aller » Tu soufflas les bougies et une odeur acre de fumée s’envola comme un encens d’adieux  alors que nous nous engouffrions par la fenêtre tels des voleurs.  Dans la sombre nuit tes pas sonnaient léger et tu courrais à une cadence soutenue. Nous devions absolument avoir embarqués au port avant qu’on ne découvre la chambre désertée. J’ouvrais la cavalcade folle vérifiant l’absence d’obstacles humais ou inanimés, tu  me suivais avec autant d’agilité que dans notre ancienne vie parmis les arbres centenaires. Le ciel commençait à peine à se teinté des lueurs de l’aube que tu avais réussi à négocier ta place en usant de ton drôle de contrôle sur les sentiments des tes contemporains. Tu respirais goulûment l’air iodé qui te faisait presque chaviré, en t’agrippant au bord du pont  de bois vermoulus  et admirant  pour la dernière fois la terre de ta naissance. Quand une voix que nous connaissions bien coupa nos adieux forcés.

-« Je suis triste Lore, tu voulais vraiment partir sans moi » Max se tenait droit et raide devant nous, affichant l’air malicieux de quelqu’un qui aurait joué un bon tour … 

ps: Ce texte doit être bourré de fautes =x je ne l'ai pas relu je le confesse U_U mais ça ne saurait tarder...je crois.

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