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Madamoiselle Mani rentre en scène
30 septembre 2008

+la voix de Dieu+

Chapitre 4 :

« Ael ... »

Bien sur ! Le souvenir de son nom m’est apparu. Alors qu’il s’avançait lentement vers toi sans te quitter du regard, écartant les fougères qui entravaient sa marche. J’ai crié d’un ton mauvais :

« Tu es Ael le voleur de cœurs. L’un des 7 sorcier les plus puissants mais aussi le plus imprévisible et sans doute…le plus volage » J’avais dit cette dernière remarque d’un  ton sarcastique. Il stoppa net sa course, statue parfaite au milieu d’une nature sauvage. Il ne tourna que sa tête angélique barrée d’un sourire taquin.

-« Amusant. Me serais-je trompé ? Je te jugeais comme un être assez intelligent pour ne prêter garde à des racontars, destinés à égailler les soirées au coin du feu ou alors…serais-tu jaloux qu’un autre approche ta maîtresse ? » Répondit-il d’un ton narquois. Nous nous toisâmes pendant de longues minutes. Je fus le premier à céder et c’est peut-être la seule personne qui ne m’ait jamais fait baisser le regard. Je m’envola et me posa près de toi nous perdions un temps précieux pour ta guérison.

-« En voila une sage décision mon ami » Cette fois son ton était redevenu sérieux. Il se  mis a genoux et posa ses deux mains délicatement sur tes deux joues. Sans relâcher l’étau de ses paumes, il scruta longtemps ton visage livide.

Le temps s’écoula ; les secondes se paraient de l’allure des heures et chaque minute qu’elles formaient me paraissait être des interminables jours. Lui, ne cilla pas d’un millimètre, comme hypnotisé. Je remarquais au bout d’un moment qu’il tremblait légèrement. Il ferma les yeux et se pencha vers toi, la bouche entrouverte…Il n’allait quand même pas ! J’étais prêt à m’époumoner d’indignation quand il ne fit que poser son front contre le tien et à murmurer un air que je n’avais jamais ouï. La clairière résonna bientôt d’une douce mélodie envoûtante presque enivrante. Le vent s’éleva alors comme une réponse, s’infiltrant

entre les feuilles il formait un magnifique chœur. Les arbres agitant leur ramure contre leur tronc formaient d’impressionnantes percussions.  La terre au bout de mes Cers fut parcourue de tremblements comme si elle frissonnait de plaisir en faisant tourbillonner les feuilles mortes autour de moi. La forêt en entière l’accompagnait formant à elle seule un orchestre tout entier. Même moi, ému par la beauté de cette musique d’un autre temps, je me surpris à baisser ma vigilance en fermant les yeux. Quand je les rouvris Ael avait changé de position. Il enlevait d’un geste rendu assurée, par l’habitude de se dévêtir sans doute, pensais-je d’un ton pinçant. Un peu trop fort car il se mit à rire doucement mais ne releva pas le mot .

« Il faut l’isoler de l’humidité ambiante. De plus…L’hiver et son fidèle compagnon, le froid mordant, arrivent à grands pas. » Il t’entoura de sa grande cape bleu foncé et te berça comme un enfant.

« -Ca devrait au moins la protéger pour cette nuit. » Pour cette nuit ? Pensais-je. Quand je levais la tête vers la voûte céleste, Sirius la Brillante était déjà rentrée en scène.  Il avait donc passer la journée à …Je ne su que bien plus tard ce qu’il avait exactement fait. Tu me le révélas un jour et chaque fois que tu en parles tes yeux se perdent dans un endroit où je ne peux accéder. Il t’avait appelée alors que tu t’enfonçais, seule, dans d’épaisses ténèbres. Tu étais attirée toujours plus loin par la voix de ta mère et tu ne désirais plus qu’une chose, la rejoindre. Tu allais bientôt y parvenir quand Ael a surgit dans ce rideau d’opacité, seule source de lumière et t’as doucement empêché de rejoindre les bras de ta mère. Tu ne m’en jamais dis plus et ce fut l’un des seuls secrets entre nous.

   Quand la nuit est tombée il s’est lui aussi enroulé dans sa cape et t’a enlacé entre les bras que je n’avais pas. Bien sur que je le savais pour te réchauffer c’était la meilleure solution. Mais la bille me procurait un goût amer en bouche, une colère sourde battait à mes tempes  et  mes yeux ne supportaient pas de voir la proximité de vos deux corps. Je n’ai compris que bien plus tard que ce sentiment Ael l’avait déjà nommé « jalousie ». Sentiment bien ridicule, quand j’y repense…Le lendemain la fièvre avait disparue. Tu as doucement ouvert tes paupières, Lui s’est relevé sur un coude en posant d’un geste rassurant la main sur ton front. Ma joie était immense, tu étais enfin sauvée. Mais c’était pour mieux retombé dans les méandres de la peine quand j’ai aperçu le regard que tu as posé sur lui. Toi qui avais si peur des hommes, tu n’as même pas reculé. Tu es restée, comme figée à regarder droit dans les yeux bleu et impénétrables du Sorcier.  La douleur m’a fait hoqueter un lien si puissant s’était formé entre vos deux êtres que je pouvais le voir entre mes larmes, le sentir du bout des plumes. A partir de ce moment là J’ai su que ton cœur ne serait plus jamais totalement à moi. Face à Ael je n’étais point à armes égales. Cette soudaine révélation a déchiré mon âme comme un éclair déchire le ciel. Résignée je me suis envolé et posé délicatement sur ta frêle épaule. En te regardant, j’ai eu honte, comment avais-je pu oublier que tu avais tant grandis ? En guise de réponse tu t’es tournée vers moi et m’a  dit en me souriant :

-«  Armada tu m’as tant manqué »

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