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Madamoiselle Mani rentre en scène
30 septembre 2008

+La voix de Dieu+

Chapitre 7 :

Quand nous t’avons rejoins  tu étais toujours adossée à l’arbre, Les yeux clos. Ta respiration paraissait paisible et tu profitais d’un timide rayon de soleil qui avait réussi à poindre à travers la couverture nuageuse. Ael n’avait pas ouvert la bouche même pour répondre à ma provocation futile. J’avais un mauvais pressentiment, une boule dans mon gosier que je n’arrivais pas à chasser. Tu eus un sourire espiègle, quand tu ouvras les yeux pour nous accueillir, il se figea devant l’expression indéchiffrable du sorcier. Vous restiez là à vous contempler deux statues figées par un malaise malsain. Il le rompit :

-« Allons –y » Il tourna les talons sans rien ajouter.

-« Ael ne me dits pas que… »

-« Que quoi ? » Il ne s’était même pas retourné pour te faire face. Je ne comprenais pas…Il était inconcevable que ta tirade d’il y a quelques minutes soit à L’origine de ce changement si subite. Le noah avait il dit quelque chose que nous n’avions pas entendu, une ultime réplique avant de quitter la scène, déclencheur d’un imminent coup de théâtre…

-« Tu crois donc que j’avais tort ? Tu m’en veux parce que je me suis défendue ? » Tu avais quasi hurlé, les larmes te montaient aux yeux et tes joues avaient rougis de colère.

-« Non justement c’est parce que tu as raison que tout a changé… » Il se retourna nous livrant son visage où se reflétait une peine immense mélangé a une froide détermination. Tu hoquetas de surprise. Tout comme moi tu ne t’attendais pas à voir ce masque de tristesse.

-« Tout a changé… ? » Tes mains tremblaient tout comme  ta voix , tu avais réussis

à cacher ceux de tes mains en serrant les poings, mais le dernier trémolos chevrotant t’avait trahit.

-« Tu….nous… » Sa voix se cassa, il cherchait ses mots en se passant nerveusement sa paume dans les cheveux. Puis tout d’un coup il te tendit la main dans une invitation quasi irrésistible « Viens là »

Tu marchas d’un pas chancelant vers lui. A peine ta main posé dans la sienne qu’il t’attira à lui dans une étreinte si douce que je n’eux même pas la pensée de protester. Puis violement tes bras s’en roulèrent autour de ses reins, agrippant sa veste longue comme à une ultime bouée de sauvetage. Je sus à cet instant, grâce à l’énergie du désespoir, que tu avais mis dans ce geste que la conscience de la terrible fatalité s’était imposée à toi. Il répondit à ton étreinte pars une autre encore plus forte. Son visage dans tes cheveux, il respirait à plein poumons comme s’il eut voulu graver ton odeur à tout jamais dans sa mémoire.

-« Ael…je t’en prie…pas ça » Il te coupa en posant trois de ses longs doigts gantés sur tes lèvres qu’il scruta longtemps. Le crépuscule avait recouvert de son long manteau la forêt. Nous étions arrivés à l’heure que les anciens celtes appelaient « l’heure bleu ». Celle où les portes du monde des esprits s’ouvrent, celle ou le silence est roi. Tout semblait figé et la nature s’était parée de gris et de bleu…

-« Chuuuut…Tu n’es pas un trophée de chasse…tu n’es pas n’importe qui pour moi…je… » C’était la première fois que je voyais le sorcier à ce point si peu sur de lui. D’un geste vif il ôta le gant de sa main et parcouru délicatement tout les traits de ton visage, s’arrêtant à un détail pour repartant. Tel un archéologue établissant une carte d’un trésor nouvellement découvert. Tu te laissais aller savourant le contact de sa peau sur la tienne. Puis doucement tu lui murmuras :

-« Je veux rester avec toi …Je sais que je suis pas belle mais…je ferrais la cuisine où le ménage où je veux rester avec toi…Ael » Tu avais prononcé son nom comme une supplique.

-« Tu n’es pas belle …si tu savais comme… » Il pencha sa tête vers toi, ses lèvres attirées par les tiennes. Tu avais fermé les yeux, prête à recevoir son baiser, malgré ta peur avivée par les blessures de ton passé. Mais au dernier moment il se mordit la lèvre et se ravisa. Il te dévisagea de si près que son souffle devait sûrement te chatouiller. Moi, gênée par votre intimité dont j’étais exclu, je me retournais, fixant un point inexistant dans l’horizon…

-« Tu as raison Lore tu dois décidé par toi-même de ton chemin. Tu as tellement à apprendre, tellement à vivre…Réfléchis…suis ton chemin et quand tu l’aurais fait je reviendrais… »

_ « c’est une promesse ? » Le coupas tu, les larmes striant tes joues.

-« C’est un serment… » Il ôta son pendentif et te le passa autour du coup.

Il pris ton visage de jeune adolescente entre ses grandes mains.

-« La propriété est au bout du chemin ….Je sais qu’Armada veilleras sur toi ». J’émis un huissement d’accord qui le fit sourire.

-« Alors à bientôt…ma chère sauvageonne » Il déposa un baiser duveteux sur ton front. Se détournant, il disparu comme il était apparu emmenant avec lui les derniers rayons du soleil. Il ne se retourna  pas mais j’eu mis ma main au feu d’avoir aperçu deux larmes le longs de son angélique visage. Je fixais d’un regard vide l’endroit où il était sorti de ma vision, quand tu t’écroulas par terre, poupée inerte de chiffon. Tu avais du mal à respirer. On aurait dit que ta cage toraxique voulait retenir ton cœur prêt à exploser sous le chagrin. Ta tête était courbée vers le sol. Tu relevas brusquement celle-ci et hurlas à te rompre les cordes vocales son nom. Ton cri se termina en plainte rauque. La pluie se mis à tomber, unique réponse à ton désespoir…

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